Qu'il parle de son enfance, de son père, de sa mère, il est ébloui, et nous éblouit. De La Gloire de mon père au Temps des secrets en passant par La Château de ma mère, il promène sa piété filiale avec délice. En bon fils d'instituteur, elle est laïque et répulicaine mais modérée par des bouffées champètres qui sentent le thym et la garrigue. La tendresse coule à pleins bords
Document Littéraire
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Avec La Gloire de mon père et La Château de ma mère, parus en 1957, que compléteront Le Temps des secrets (1959) puis Le Temps des Amours (posthume), Pagnol se penche sur son passé et rend un ultime hommage aux membres de sa famille, que le temps a métamorphosé en personnages de théâtre, et à sa Provence natale, qu'il élève à la hauteur d'une Arcadie mythologique.
Le premier personnage dont tous les jeunes Français ont fait connaissance n'est autre que le petit Marcel, dans le tramway de Marseille, ou sur les collines de Provence.
Presque tous les modèles enfantins que les grands écrivains du XIX siècle avaient proposés à la jeunesse étaient des modèles qui broyaient du noir: enfants abandonnés, Cosette, Olivier Twist, le Petit Chose, sans famille.
Le Figaro Magazine
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